Humérus

jeudi, janvier 28, 2016

  Même si ce n’était pas un vendredi 13, nous nous souviendrons de la matinée de ce 13 janvier!

  Alors que tout aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, l’année 2016 ne commença pas très bien, Célia fit une mauvaise chute dans une rue; on vous donne le pronostic : fracture du bras!

  Pour se rendre à la bibliothèque, Célia glissa sur un trottoir en descente, car une couche de neige cachait de la glace. Michaël chuta le premier puis Célia suivit, mais se relever fut plus difficile pour Célia avec le bras raide et engourdi. Nous décidions de rentrer à l’appartement et sur le chemin du retour, un tas de questions nous envahissaient : que fallait-il faire? Partir quand même aux urgences? Quel papier prendre alors que c’est notre première fois dans un service hospitalier au Québec? Comment s’y rendre alors qu’il neigeait, taxi, voiture, ambulance? Comment faire et qui prévenir, alors que Célia devait travailler une heure après? 
 Nous avons opté pour la prudence et la sécurité, appeler un taxi pour aller à l’hôpital fut vite nécessaire et raisonnable.

  « Pour information, si comme nous vous avez besoin d’un taxi à Québec, veillez à demander si la destination est bien dans son secteur.» 
Nous avons du appeler un deuxième taxi et alors quel hôpital choisir? 
Il y en a plusieurs, mais le plus proche fut le plus évident. 
À 12 h 20, une quinzaine de minutes après, nous arrivons aux urgences du CHUL de Québec. Passer la porte, une salle d’attente remplie de monde nous attendait, nous nous sommes regardés et nos visages se sont abattus. Très souvent, nous avons lu et entendu que l’attente aux urgences au Québec était souvent très longue (cinq heures au minimum). Vivre au Canada a de milliers avantages, mais l’un des problèmes, c’est son service de santé très chargé avec des manques d’effectifs. Après cette petite frayeur, on se dirige vers le bureau d’inscription, pour produire une carte personnelle de l’hôpital, on présente sa carte d’assurance Québécoise, que nous attendions encore par la poste, quelques vérifications et papiers à remplir en plus est tout était correct, il ne resta plus qu’à patienter…

  « Quand on est immigrant (ou résident), on bénéficie du système de couverture sociale québécoise qui comprend, entre autres, la santé. Il y a normalement une carence de 3 mois avant de pouvoir en être bénéficiaire, mais il existe des accords entre pays et notamment avec la France! Vous pouvez faire remplir un formulaire(SE 401 Q 207) auprès de votre sécurité sociale en France, attestant que vous dépendait d'eux et que vous y avez le droit. Si vous recevez ce fameux formulaire avant les 3 mois de carence, vous bénéficierez de votre carte plus rapidement ! Une fois arrivé au Québec, sans prendre rendez-vous, il suffit de se présenter dans les locaux de la RAMQ (Régie de l’Assurance Maladie du Québec) munie de son permis de travail (Les PVT (permis vacances travail) n’y ont pas accès sauf si vous vivez avez un conjoint depuis plus de 1 an, ayant un permis jeune professionnelle ou un permis de travail temporaire), de votre passeport valide et du fameux formulaire ! 
Vous voilà pris en charge par le système de santé québécois et vous pourrez recevoir « votre carte SOLEIL » équivalente à la carte vitale française.»

  Et bien finalement, c’est aller assez vite, on est appelé dans un bureau de triage, pour un premier diagnostique avec l’infirmière qui pose tout type de questions sur votre état de santé, si vous prenez des médicaments, prise de la tension, antécédents familiaux… puis une attente de quelques minutes avant d’aller au service de radiologie. Là, après la radio effectuée, les médecins effectuent les premiers soins, l’os cassé se situe entre le coude et l’épaule : l’humérus! Mise d’une attelle, un plâtre ne peut pas être placé à l’endroit où le bras est cassé. Cet hôpital n’a pas de réel service d’orthopédie, nous avions un rendez-vous à l’hôtel Dieu, la semaine suivante.




  Au final, nous rentrons chez nous, 3 h 30 après avoir franchi le seuil des urgences avec un bras bloqué par une attelle et un arrêt de travail d’une semaine qui se transformera par la suite en 2 mois! Comme on dit souvent, après l’effort, le réconfort, vu l’heure, nous n’avions pas mangé, nous décidions de nous empiffrer d’un bon hamburger chez A&W, on vous recommande leurs frites, rien à voir avec celle de Mc Do!


 La semaine qui suivit, nous fîmes la rencontre de Mme. L’orthopédiste, un plâtre fut finalement poser puis enlever une semaine après. Il était trop lourd, il tiré l’os vers le bas! Ce type d’os se guérit en règle générale tout seul avec le temps, il faut une attelle et beaucoup de patience! 





  Petit conseil de l’orthopédiste : "vous pouvez marcher, mais surtout éviter la glace" haha hilarant! On a compris la leçon, évité les descentes tout court!!! Mais malgré tout, ce n’est pas un bras casser, qui nous fera maudire l’hiver, on continue à sortir et à profiter, Michaël, lui, des patinoires et Célia, elle, des cornets de glace! 


Et vous, avez-vous une anecdote 
Avez-vous testé les hôpitaux canadiens ?


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